pris dans la tourmente de la guerre 40-45
par Claude Fluchard
vendredi 13 mars à 20h
Reportée
Quand éclate le second conflit mondial , beaucoup de Visétois traumatisés par le souvenir d’août 1914, vont prendre le chemin de l’exil. Cet exode douloureux et dangereux sera évoqué à travers des témoignages dont ceux de la famille Nélissen, un photographe installé dans la rue des Récollets.
D’autres ont vaillamment combattu dans les forts de la ceinture de Liège et ont été faits prisonniers pour près de 5 longues années. Ce fut le cas de Joseph Rion, déporté au stalag 1A, en Prusse Orientale qui nous a laissé un témoignage captivant. Au plan de la gestion communale, certains ont choisi la collaboration avec l’occupant, tels que le secrétaire communal Urbain Dodémont et son successeur Jules Heine. Cette option leur a été fatale à bien des égards sur un plan personnel mais aussi familial. A côté de cela, d’autres ont opté pour la Résistance et Visé possède également des martyrs trop longtemps méconnus, Michel Flohimont et Guillaume Debefve, tués la veille de la libération de la ville. Enfin l’année 1945 a vu le retour de dizaines de prisonniers rescapés des camps du Grand Reich allemand. L’un d’entre eux Libert Joseph Cuypers deviendra en 1947 le premier bourgmestre socialiste de Visé. Certains exilés de 1940 ne reviendront jamais et seront rayés des listes de population, alors que d’autres auront trouvé épouse à l’étranger tel le futur garde-champêtre de la ville Hadelin Woolf . Cette guerre atroce a engendré des brassages de population, annonciateurs d’une Europe à reconstruire totalement sous un nouveau modèle.