Conférence: La ligne 24 et ses trois grands viaducs métalliques
par Marc Braham
Salle des Tréteaux
Mercredi 17 mai 2023
20h00
En février 1917 s’ouvre le tronçon de chemin de fer reliant Tongres à Aix-la-Chapelle par Visé et Gemmenich, permettant ainsi la liaison tant attendue entre le port d’Anvers et les centres industriels allemands de la Ruhr. Mais c’est l’armée occupante prussienne qui a pris en charge ces travaux, avec des buts évidemment plus militaires qu’économiques. Ces travaux sont énormes, ils comprennent la réalisation de plusieurs tunnels, dont celui de Veurs, de 200 mètres de longueur, de plusieurs tranchées, dont celle de Berneau, de 1300 mètres de longueur, et des viaducs, certains en béton, d’autres en acier.
Trois de ces viaducs en acier étaient particulièrement impressionnants : celui de Moresnet qui est, avec ses 1100 mètres, le plus long de Belgique. Le viaduc de Visé, bien connu sous le nom de « pont des Allemands » est également devenu un symbole. Le troisième, sur le canal de Liège à Maastricht à Lixhe-Loën, aujourd’hui disparu – du moins l’original -, est de ce fait moins connu mais il était tout aussi remarquable.
L’histoire de ces trois grands viaducs est contée au cours de la conférence, elle est évidemment située dans son contexte, c’est-à-dire la réalisation de la ligne 24. L’aspect technique des choses est également abordé mais de manière particulièrement intelligible pour les profanes.
Le conférencier
Marc Braham est ingénieur civil des constructions, diplômé de l’Université de Liège en 1972, spécialisé en constructions métalliques. Au cours de sa carrière professionnelle en tant que responsable des méthodes de calcul des structures dans une entreprise américaine qui fabrique des bâtiments métalliques, il découvre l’existence d’une église préfabriquée en acier, à Crusnes en Lorraine. Elle date de 1936, mais M. Braham réalise alors que l’on a dès le XIXe siècle créé des systèmes de constructions de maisons d’habitations, et accessoirement d’églises, d’écoles, de gares, etc., exclusivement en fer, notamment pour les colonies. Il se découvre alors une passion pour l’étude de ces « maisons en fer » dont Visé possédait un exemplaire, bien modeste il est vrai. Plus récemment M. Braham s’est découvert une autre passion, l’étude des ponts métalliques historiques. Il a décidé d’en réaliser une sorte d’encyclopédie, du moins au niveau belge. Son site internet contient actuellement la description de quelques 85 ouvrages de ce type. Les trois ponts de la ligne 24 y sont présents.