Infor-archéologie 2000 – n°133 à 139

INFOR ARCHEOLOGIE 133-FEVRIER-MARS 2000
133-91 PUBLIC ET SAUVEGARDE DU PATRIMOINE Cahier de sensibilisation à l’intention des guides, Université Libre de Bruxelles, 1999, 160 p. 
Catherine Périer-d’Ieteren du centre de recherches et d’études technologiques des arts plastiques publie une série de textes destinés par la voie des guides de musée à sensibiliser le public au patrimoine. On passe en revue l’analyse d’un site archéologique, de salles du musée d’art ancien de Bruxelles, de la salle des retables anciens du Cinquantenaire mais aussi de musées étrangers sensibilisés par cette approche : le musée de Saint-Denis, ou de Belfast. On explique aussi le rôle de certaines institutions. Et beaucoup plus pratique, des grilles modèles d’analyse d’une œuvre d’art et surtout un glossaire des termes utilisés en technique de conservation (en peinture ancienne, en bas-relief ou en art contemporain). Je ne saurais dire qu’une chose aux guides : acquérir cet ouvrage et le lire et le relire avant de se mettre au lit (02/650.24.66).
133-92 TROIS PRÊTRES DE HERVE DANS LA TOURMENTE, par Maurice Dechaineux, Bulletin de la société d’archéologie et d’histoire du Plateau de Herve, n°75, 1999, 58 p. 
Quel rapprochement entre Jean Goffin, martyrisé par les calvinistes en 1579, Pierre-Simon Claude Lys traversé par la révolution française et enfin Georges Trinon (1879-1963) héroîque pendant la Guerre 14-18. Tous les trois sont prêtres à Herve et firent face à de graves crises. Le premier mourut poignardé par des calvinistes, revenant d’avoir porté l’eucharistie à un malade. Le second subit de plein fouet l’athéisme des premières années de l’occupation française : suppression des emblèmes religieux, puis des actes du culte, nationalisations ou saisie des biens ecclésiastiques et enfin imposition du serment de fidélité au pouvoir occupant sous peine de mort (Un parallèle cruel et saisissant est à faire avec le sort réservé à une autre communauté religieuse 140 ans plus tard dans un pays proche !). Le curé Lys prêta cependant serment en 1803 lors d’une cérémonie collective rassemblant 29 autres curés. Quant à la guerre 14-18, elle fut terrible pour les pasteurs de notre région : plusieurs furent abattus, lorsqu’ils voulurent prendre la défense de leurs paroissiens. Homme d’une trempe exceptionnelle, Georges Trinon alla sans cesse au secours de ses ouailles. Le descriptif de ces journées est horrible et poignant. Mis en joue plusieurs fois, pris en otage, il ne perdait nullement l’espoir. Quelle leçon de courage face au pillage. A lire pour bien comprendre la dureté des occupations que notre pays subit de la part de ses voisins.
133-93 LE POLE FLUVIAL EN AVAL DE LIEGE Liège, plate-forme multimodale européenne : redéploiement et développement durable, Les Cahiers du MET, 3, Octobre 1999, 68 p. 
Avec 17 photos aériennes et 27 cartes de la Basse-Meuse, ce livre donne une analyse du choix des sites qui peuvent concourir au développement « durable » de la région : on met en // les acteurs de terrains : le port autonome, la SNCB, la SPI+, les voies hydrauliques, et l’OPVN. On présente les données de développement avec les diverses zones pour arriver aux sites potentiels pouvant être exploités : le long du canal : près de la darse de Lixhe, 30 has ; Loën, 150 has, Wérihet 40 has, Lanaye 20 has, Hermalle 120 has et le long de la Meuse, Chertal 30 has, Navagne 10 has, Wandre 30 has. De ces analyses, 2 sites auraient un potentiel économique porteur : Löen et Hermalle.
133-94 VILLES D’EUROPE, cartographie comparative, Bulletin du crédit communal ; N°207-208, 1999/1-2, 408 p. 
Une somme assurément montrant la force, la crise et le repositionnement des grandes villes européennes. Parmi 30 villes, de Vienne à Moscou en passant par Paris et Athènes, on s’arrête à nos 3 villes belges : Anvers, Bruxelles et Liège. Liège présente ses atouts, ses faiblesses de géographie humaine : vieillissement, logements anciens, catégories de ménages…..tout cela est disséqué quartier par quartier. Mais la conclusion se montre optimiste (selon le point de vue vers lequel on se porte !), si on garde le cap avec les nouveaux investissements porteurs comme le TGV, avec les synergies de l’Eurégio, avec le développement de l’aéroport……A disséquer ?
133—SUR LA PISTE DES ANCIENNES GLOIRES DE LA BOTANIQUE ET DE L’HORTICULTURE DU CIMETIERE DE ROBERMONT (Liège), par Joseph Beaujean, 2000, 88 p. (250F). 
Il avait présenté une superbe conférence dans le cycle Cambresier sur la Botanique au pays de Visé. Attaché à l’Université de Liège, au service de Botanique, il vient de produire une brochure de 88 pages avec 10 figures « Sur la piste des anciennes gloires de la botanique et de l’horticulture du cimetière de Robermont (Liège) ». Il fait un bref historique de Robermont en tant qu’espace vert. La botanique est aussi objet de symbolique dans l’art funéraire. L’auteur fait l’historique d quelques sociétés savantes, présente une liste de quelques 300 personnes inhumées et explique leur rapport avec ces 2 domaines. Une quarantaine de biographies plus complètes présente des personnalités du monde de la botanique et de l’horticulture dont Charles Morren qui demanda la collaboration de Jean Cambresier. Il évoque enfin l’avenir du cimetière de Robermont. Une riche bibliographie complète ce livret, que l’on peut obtenir au prix de 250 F au compte de la société botanique de Liège « 000-0624971-97 » avec mention Sur les pistes des anciennes gloires. Félicitations à l’auteur pour la précision de ses recherches.
 
INFOR ARCHEOLOGIE 134- AVRIL-MAI 2000
 
134-95 LA VRAIE VIE DU GRAND BAZAR DE LA PLACE ST LAMBERT À LIÈGE, par Marcel Conradt, Ed.Luc PIRE, 1999, 224 p., 850 F (Servit de monographie à l’exposition du Musée de la Vie Wallonne) 
Un auteur presque du cru qui a vécu avec l’image d’un Grand Bazar, maître après Dieu. L’histoire d’une véritable épopée allant du 8/11/1885 au 25/6/1977. Ce superbe ouvrage est bien illustré et nous évoque les coulisses de cette méga-entreprise au départ familiale, les différentes facettes de son dynamisme (jusqu’à une piste de ski sur le toit) et la variété des étalages et présentations. De nombreux visétois y ont travaillé et je leur recommande la lecture. L’auteur de ces lignes s’y remémore avec émotion la quête de(s) St Nicolas et de ses cadeaux dans les années 60 !
134-96 TOUTE LA MEUSE…EN PROVINCE DE LIÈGE, par le collectif régional liégeois des amis de la nature, Edition du CEFAL, 2000, 144 p., 550 F
Une bonne synthèse, produit du glanage dans diverses revues dont les nôtres passe en revue les tronçons de la Meuse (dont la Basse-Meuse), les techniques de navigation des origines à nos jours, les richesses économiques comme l’alun, le vin, la chaux, le ciment (comme à Lixhe), le fer, le verre ou le charbon (à Cheratte), les caprices du fleuve, l’écologie avec la netteté de l‘eau et le saumon, le socio-économique (à Chertal, à Lanaye et son « bouchon »), le patrimoine culturel (e.a. le château d’Argenteau, les musées et les auteurs locaux) et le sportif (e.a. l’île Robinson).
Petite erreur fréquente : le 3e bon métier visétois n’est pas celui de charpentier mais de cherwier ou charrueur…fermier, à côté des vignerons et des naiveurs, commerçants par bateau.
134-97 ENFANTS-MACHINES, HISTOIRE DU TRAVAIL DES ENFANTS EN BELGIQUE AU XIXE ET XXE SIÈCLES, par Florence Loriaux, C.A.R.H.O.P. – E.V.O., 2000, 128 p., 956 F. 
Misère et prospérité sont les 2 facettes du travail des enfants. L’auteur analyse les données disponibles : plus de 10.000 enfants exploités au milieu du 19e s. à Liège, à Anvers et dans le Hainaut dans les industries extractives,manufacturières ou à domicile.La loi de 1889 n’empêchera pas ce travail peu rémunéré, peu sûr et peu hygiénique. Le libéralisme économique rendit l’état belge inerte et inactif à ce niveau.Ce fut véritablement l’obligation scolaire jusqu’à 14 ans voté en 1914 qui cassa cette mécanique infernale: en 1843, 50% des enfants ne savaient ni lire, ni écrire !
134-98 LES TERRITOIRES DE LA MÉMOIRE, CATALOGUE, par Philippe Raxhon, 1999, 200 p. 
CE JOUR QUI VIENDRA, pensée de tout déporté : survivre,témoigner. Tel est le but du livre illustré abondamment, parce que tous, nous devons savoir ou nous souvenir. Il accompagne et prolonge la présentation de l’exposition des Territoires de la Mémoire de Liège qui vise à ne pas oublier ce qui s’est passé il y a à peine un demi- siècle et expliquer aux jeunes générations ce qui s’est passé.
134-99 1900-2000, L’UNION DE HACCOURT, UNE ALERTE CENTENAIRE, par Muriel Tihon et Jean-Pierre Lensen, 2000, 64 p., 200 F
Cet ouvrage auquel la S.R.A.H.V. a eu le plaisir de collaborer très activement présente en 64 pages et avec non moins de 60 illustrations en couleurs la vie combien dynamique de cette coopérative chargée des festivités et des loisirs à Haccourt. On sait que Rouges, Bleus, Socialistes rivalisent d’ardeur à la St Roch (mi-août) ou à la St Hubert (novembre). Mais il n’y pas que les magnifiques défilés & cramignons rouges mais aussi (le livre s’épanche sur ces thèmes) des soirées magnifiques (J.Hélian, D.Rivers,Bourvil,G.Plana) et plus de 40 saisons de cinéma.24 pages de tableaux complets présentent toutes les manifestations publiques de cette salle l’Union, alerte centenaire.
134-100 UNE RÉGION, UN SIÈCLE, CENT ANS D’ÉVÉNEMENTS DANS L’ARRONDISSEMENT DE VERVIERS (1900-1999), par André Renson, Editions Nostalgia, 1999, 238 p., 1500 F 
Super intéressant et ça se lit comme une nouvelle….2 pages et 3 ou 4 illustrations par année évoquent la vie sociale, politique, culturelle, sportive, les faits divers, les catastrophes naturelles et les personnalités d’un arrondissement voisin et même au-delà …n’évoque t-il pas les morts du bus de Berneau en 1948, du Trimbleu en 1991 ou l’affaire des Fourons ? Qui sait si dans quelques mois le même type d’ouvrage sortait pour un siècle en Basse-Meuse. Why not and wait and see ?.
134—L’USAGE DU CARNET DE BAL EN WALLONIE, par Roger Hourant, Tradition Wallonne, 13e, 56 p. 
Il a présenté une superbe conférence à Haccourt sur les carnets de bal ce lundi 13 mars 2000. Il a sorti une plaquette, fruit de plusieurs années de recherches L’USAGE DU CARNET DE BAL EN WALLONIE, édité dans la revue Tradition Wallonne (13e monographie) et riche de 56 p., 36 ill. 3 tableaux, vendu au prix de 435 F au compte 000-0788907-06 (R.Hourant 4120 Neupré). Il faut savoir qu’entre 1817 et 1937, on utilise dans certains bals des carnets pour noter vis-à-vis des danses programmées le nom du partenaire. Cela se faisait avant le bal. Il y avait des bals renversés où les Mesdames invitaient les Messieurs. Plus de 400 carnets ont permis d’analyser les fréquences des danses, leur apparition et leur disparition. Valse, contredanse, quadrille, galop se retrouvent depuis le début. 165 autres danses furent plus éphémères. Des carnets de bal proviennent d’Aubel, Haccourt, Herstal, Herve, Jupille, Liège, Roclenge, Visé et Wandre. Une riche bibliographie complète ce livret, habilement structuré par un maître de danse (par ailleurs, époux de Mme Fr.Lempereur).
INFOR ARCHEOLOGIE 135- JUIN-JUILLET-AOUT 2000
135-101 BINAMÉE LIÈGE ! DICTIONNAIRE DES GENS, DES CHOSES ET DES MOTS QUI FONT LE BONHEUR DES LIÉGEOIS, par François-Xavier Neve, Ed.Luc Pire, 2000, 224 p. 
Quel plaisir de lire, plus comme un roman que comme un dictionnaire ce recueil d’expressions tant wallonnes que françaises, de portraits, de lieux, d’entreprises, d’événements, de recettes passés au crible d’un liégeois et fier de l’être. Les choix sont subjectifs. On aurait pu ajouter d’ autres personnalités qui sont passées par Liège, mais quel filon pour le chercheur car le passé ancien ou récent et le présent à nos portes sont mélangés de maîtresse façon et présentés de façon cordiale et binamée. On pourrait suggérer à nos lecteurs : Louque (on pô) quel beau livre !
135-102 ETUDE ARCHÉOLOGIQUE DU MEUBLE DE MENUISERIE LIÉGEOIS AU XVIIIE SIÈCLE, par Pierre Bernard, Bulletin de l’institut archéologique liégeois, n°109, 1997-1998, sorti en 2000, 326 p. 
12 chapitres présentent dans le détail une étude poussée sur la période faste du meuble liégeois : 7 styles.. baroque tempéré, classique, rococo naissant puis épanoui, assagi et le néo-classique.
En toute logique, on détaille les outils à bois et leurs traces, le bois utilisé, les techniques de décor comme les ornements sculptés à part, dans des pièces appliquées, dans des collages en épaisseur ou taillés en plein bois, l’agencement des pièces, la patine, la teinture, les vernis et les peintures, la quincaillerie, les moulures, les mesures, les attributions d’ateliers, les remariages et comment distinguer les faux et les remaniements avec des exemples pratiques du musée d’Ansembourg. L’auteur termine par un glossaire bien nécessaire. Un ouvrage de référence sur ce domaine.
135-103 MÉTIERS D’AUTREFOIS, par Claude Bailhe, Edition Milan, 1999, 194 p., 1228 FB
Quelle avalanche de photos du siècle dernier et d’avant la Grande Guerre dans ce livre présentant en 14 grands thèmes 335 métiers, 322 illustrations et 172 pages de commentaires rehaussés de 170 citations empruntées à 90 auteurs : quelle émotion de voir ces laborieux photographiés dans leur tâche ardue : métiers de mer et d’eau, de terre et de fer, de feu ou de bois …..mais aussi l’agriculture et l’élevage avec ces gaveuses d’oies, ces marchandes de lait, de cidre ou de sirop. C’est avec de telles photos que l’on comprend la dureté de la vie comme ces émouleurs toujours couchés sur leur outil et ces métiers ambulants disparus avec la motorisation de notre siècle.
135-104 PIERRES A BATIR TRADITIONNELLES DE LA WALLONIE Manuel de terrain , Ministère de la Région Wallonne, 1995, 262 p. 
En passant d’un terroir à l’autre, il n’y a pas que le découpage des villages et du sol qui diffère mais surtout la pierre à bâtir, le plus souvent trouvée à proximité. Après une introduction sur la géologie, la lithologie, l’outillage, le livre nous fait découvrir les types de pierres en Basse-Meuse : le calcaire viséen (N°3 et 31), la calcaire carbonifère (N°1 et 2), le grès houiller (N°36) ou encore le tuffeau de Maastricht (N°11) ou le silex (N°20). Il y a en tout 50 fiches des différentes pierres.
135-105 MEMOIRES D’EMAIL Qui sont rééllement ceux qui ont donné leur nom à nos rues ?, Edition Le Soir, 1998, 96 p, 250 F. 
On se promène à Bruxelles et de nombreux personnages guident nos pas : le Soir a voulu faire reconnaître ces personnages (surtout du XIXe s.) qui ont accompagné le développement des rues Ces héros modernes sont des visionnaires (Mercator,), des femmes (Louise,), des artistes (Wiertz,), des serviteurs de l’état (Mercier,), des militaires (Belliard,) …..en tout 300 mentions de noms.
135-106, VILLAE ET SITES RURAUX DE GAULE BELGIQUE, Ath, 2000, 44 p., 
Une bonne synthèse que ce catalogue de l’exposition de l’Espace Gallo-Romain d’Ath (ouverte jusqu’au 30 juin) : on y parle d’habitat, de productions agricoles, d’élevage, de chasse, d’artisanat ou encore d’échanges commerciaux. Une présentation de 18 sites, surtout de l’ouest de la Belgique et du nord de la France sont analysés par leurs découvreurs…au plus près de nous, Hamois près de Namur, ou Andenne…..des maquettes et des reconstitutions ont enrichi incontestablement la présentation de cette période qui peut encore livrer des surprises.
INFOR ARCHEOLOGIE 136-SEPTEMBRE 2000
136-107 UN DOUBLE REGARD SUR 2000 ANS D’ART WALLON , Ed.Renaissance du Livre et Crédit Communal, 2000, 568 p. 
Immense somme que cet ouvrage collectif rassemblant 38 contributions d’historiens de l’art et d’archéologues. L’exposition se voulait un remake de l’exposition de Jules Destrée. Cette forte personnalité (elle fut loin d’être la seule) mit en valeur le terme art wallon. Chaque spécialiste dans sa partie explique son domaine : la préhistoire, l’époque gallo-romaine, les orfèvreries, l’estampe, le dessin, le textile, la peinture, la sculpture, l’armurerie, la verrerie et le mobilier. On ne développe pas l’architecture qui est avant tout le cadre de la plupart de ces techniques artistiques et qui fut en Wallonie souvent caractéristique de cette région. Pourquoi ?
136-108 LE CANAL ALBERT, CHRONIQUE D’UNE MODERNISATION ACHEVÉE SUR LE SECTEUR WALLON, par Geneviève Costes, Collection Traces n°3 , Ministère de l’Equipement et des Transports, Renaissance du Livre, 2000, 238 p. 
Septante ans de projets, de construction, d’aménagements, de réaménagements pour une réalisation dont la région liégeoise ne pourrait plus se passer. On l’a d’abord aménagé à 2000 tonnes avec le final avorté de l’exposition de l’eau. Dans les années 70, il y aura l’aménagement réussi à 9.000 tonnes. De nouveaux profils, des nouveaux ponts, un passage réussi , celui de Herstal. L’auteur resitue aussi la place du canal Albert dans les voies d’eaux européennes et établit des passerelles avec le 21e s. La qualité de l’iconographie et les détails techniques sont à souligner.
136-109 LIEGE AUTOUR DE L’AN MIL la naissance d’une principauté (Xe-XIIe siècle), Edition du Perron, 2000, 208 p. 
L’édition liégeoise n’aura pas à rougir de l’an 2.000 avec pour les spécialistes du moyen-âge, la sortie de ce bel ouvrage, qui doit beaucoup au trio Jean-Louis Kupper (19 contributions), Philippe George (idem) et Françoise Pirenne (5c.). Le découpage est novateur 1. les insignes du pouvoir 2. le diocèse et la terre 3. la violence, la guerre et le droit 4. La mémoire et le culte 5. art, culture et civilisation 6. Liège, la nouvelle Jérusalem. La plupart des spécialistes ont été approchés et donnent ainsi aux églises et à leur contenu un éclairage novateur. Liège n’est pas seule à éclairer le monde de son temps, les abbayes voisines comme Stavelot ont eu aussi un rôle essentiel.
136-110 MARC LAMBORAY MÉMOIRE D’UNE RÉGION : LE LOUP DANS LES TRADITIONS WALLONNES, par Marc Lamboray, Librairie la Dérive, 2000, 230 p. Cet auteur était venu nous en parler : le loup fut véritablement un objet mythique de frayeur dans l’occident chrétien. On ne parlait pas dans le passé d’éthologie mais les superstitions et la peur entretenue dès la petite enfance ont entretenu beaucoup de confusions : loup, loup-garou…
L’auteur s’est appuyé tant sur la littérature orale qu’écrite que sur les souvenirs ou les anecdotes.
136-111 LE VADE-MECUM DU SURVEILLANT OU DE L’AGENT DE GARDIENNAGE DE MUSEE, AFMB-ICOM, 2000, 96 p. 
S’adressant plus aux gardiens et personnes travaillant dans les grands musées que les responsables de petits musées (paperasseries, que de temps perdu on te consacre), ce vade-mecum a le mérité d’expliquer que la sécurité des collections ne se situe pas seulement à éviter le feu, le vol mais que d’autres risques plus pernicieux existent. L’accueil du visiteur est aussi important car un service »public » a des exigences de plus en plus pointues….bien accueillir c’est aussi se faire plaisir à soi-même. Des modèles de formulaires sont aussi mis en annexe.
136-112 SOUS L’AILE DE MERCURE, ARTISTES ET ARTISANS EN GAULE ROMAINE, par Gérard Coulon, Treignes, Editions du Cedarc, 2000, 64 p. 
Encore le musée de Treignes qui publie une contributions : ici, un nom qui compte dans l’archéologie française, Gérard Coulon, responsable des fouilles d’Argentomagus a rédigé un bon résumé de la vie artisanale : potiers, artisans du métal, verrier, bijoutiers, monnayeurs (et faux monnayeurs), tabletiers, vanniers, artisans du textile, tanneurs, cordonniers, artisans du bois et de la construction sont évoqués en des textes clairs et précis et avec une iconographie adaptée.
INFOR ARCHEOLOGIE 137- OCTOBRE 2000
137-113 LIEGE ET LES LIEGEOIS AUJOURD’HUI ET DEMAIN, Le pays de Liège, à l’aube du 3e millénaire, Exposition à la F.I.L. juin 2000, 32 p., 50 F 
Dans le cadre de l’Eurofête au pays de Liège, cette exposition et son catalogue se voulait être un miroir des potentialités liégeoises tournées vers l’avenir : on montra tout ce qui concernait le bien-être de l’homme (Jeunesse, Social et Sports), la connaissance en devenir (Ecoles), l’économie et les nouvelles technologies (avec ses axes tourisme, environnement et patrimoine), la culture et la création (livres, musées, eurofeu !..) et l’ouverture vers le monde. Un bon aperçu très résumé dans cette plaquette qu’on devrait encore pouvoir obtenir à la Foire Internationale de Liège.
137-114 La revue LECTURE, centre de lecture publique de la communauté française, bimestriel , 120 p., (à s’abonner au bureau 2B087 Boulevard Léopold II, 44 à 1080 Bx 02-413.22.34) 
Notre centre de documentation est abonné à de nombreuses revues dont celle-ci qui l’intéresse au premier chef : on y trouve des renseignements administratifs, d’organisation pratique sur le monde des bibliothèques et de l’édition, des recensements de livres classés par CDU (en 116 numéros, ils en sont au 37.160e livre recensé), des dossiers comme celui sur la féerie du livre (dans le n° 116), des interviews d’auteurs comme Pierre Coran, une revue multimédia,….. Une revue attendue avec impatience pour celui qui veut investir dans les nouvelles publications.
137-115 La revue LA PLUME DU COQ, trimestriel de la Communauté française, 68 p. 
C’est plus qu’un organe d’information aux fonctionnaires de ce ministère car on y trouve aussi les nouveautés quant aux formations lancées par cette administration , aux projets futurs comme la fureur de lire, des sites internet et des nouvelles publications sans oublier des interviews de membres de personnels qui se présentent sous des facettes étonnantes. (Contact 0800/20000).
137-116+117 AU TRAVERS DE LIEGE PAR LA LIAISON E40-E25 , Cahiers du MET, Collection Technique, n°11, avril 2000, 96 p. & E40-E25, SOUVENIRS D’UNE LIAISON, par Jean-Luc Deru, Collection Regards, n°3, 2000, 120 p. 
Deux beaux ouvrages, l’un plus technique et l’autre plus artistique, présentent cet exploit de notre génie civil, rendu possible par l’opiniâtreté d’ingénieurs et d’hommes politiques de chez nous : la liaison dite du tunnel de Cointe qui s’est ouverte à la mi-juin 2000, dégorgeant un tant soit peu le trafic des quais de Liège et assurant une liaison entre ces deux autoroutes. Venant de Bruxelles, on rencontre le pont de l’observatoire 204 m, le tunnel de Cointe 1639 m, le pont du Pays de Liège 327 m, le tunnel de Kinkempois 635 m, la tranchée ouverte 408 m et le tunnel des grosses Battes 376 m pour arriver à l’autoroute des Ardennes….chaque ouvrage est détaillé avec force détails (dans le 1er ouvrage) ou avec photos de la réalisation tant technique qu’humaine (dans le 2e ouvrage). On peut être fier avec raison de cet élément majeur du Ring de Liège.
137-118 La revue « LA WALLONIE NOUVELLE, périodique d’information de l’Office des Produits Wallons, 40 p. Un numéro, une région : le n°31 de septembre 2000 évoque les Fourons. 
Les Fourons, terre de rencontres et de cultures : on y évoque la gastronomie typique, la pisciculture de M.Baltus, l’apiculture de M.Zeevaert et Tossens, le fromage Saint-Martin des Pinckers, l’arboriculture, le sirop ou le vin, la boucherie de Mouland, la boulangerie Van Reusel ou les élevages avicoles ou cunicoles mais aussi le Golden Horse, les châteaux, les chaumières et les promenades nature et patrimoine. Une revue centrée sur notre chez nous (071-30.46.75).
137-119 DE LA RIVIERE JAILLIT LA LUMIERE, FOURON-SAINT-PIERRE SOUVENIRS ET HISTOIRES, par Micehl Snoeck, Centre culturel et sportif des Fourons, septembre 2000, 40 p., 250 F. 
Sans ordre bien précis, ce livre de souvenirs signé d’un habitant du lieu parle de la pisciculture puis de la préhistoire et des ateliers de taille de silex, des Chevaliers Teutoniques, du début de l’histoire avec les Gallo-Romains, de l’agriculture, du château et de ses transformations, d’autres bâtiments du village, du problème linguistique avec cette horrible promenade du 9 mars 1980 et se termine avec la source de la Voer et une bibliographie (qui oublie quelques ouvrages récents).
INFOR ARCHEOLOGIE 139- DECEMBRE 2000
139-126 CUVIER, découvreur de mondes disparus, pour la Science, Novembre 2000, 98 p. 
L’édition française de Scientific American, Pour la Science a publié ce numéro de 98 pages, consacré uniquement à ce chercheur français (1769-1832) à cause de qui le premier mosasaure (reptile marin qui vécut dans les mers de l’ère secondaire il y a plus de 65 millions d’années) trouvé à Maastricht prit le chemin du Museum d’histoire naturelle de Paris. Il « était à lui seul toute une science » et osa donner des explications sur les animaux disparus, dont les dinosaures. Ses débats sur l’évolution des espèces et son catastrophisme ont suscité maints commentaires.
139-127 ROME, SES JEUX, SES LEGIONS, SON EMPIRE, Science et Vie Junior, Dossier Hors Série N°42, Octobre 2000. 118 pages. 
Vous voulez avoir un bon aperçu de la vie quotidienne à cette époque avec des dessins bien présentés, vous achetez ce numéro : plans de villes, de bâtiments, explications détaillées des principaux moments de l’existence d’un romain. Vous saurez tout sur les esclaves, la Rome royale, les aqueducs, les modes de construction, la vie du légionnaire, Rome, Pompéi, les jeux du stade, les religions, le christianisme des origines, la soi-disant décadence….et d’autres choses.
139-128 ON SI BE P’TIT VIEDJE… DALEM par Jean Vervier, Commune de Dalhem, 2000, 84 pages. (à commander à la maison communale, rue de Maestricht à Berneau). 
Un peu de textes, surtout de nombreux dessins (68) et deux histoires sur des anecdotes de la guerre et de 1950……dressent un portrait très détaillé de l’ancien village de Dalhem : monuments, maisons, chapelles, rues et coup d’œil sur certaines perspectives vous font intéresser à ce village, ancien chef-lieu d’un redoutable comté pendant deux siècles. A scruter.
139-129 LA BELGIQUE, UN ETAT FEDERAL par Marcella Colle-Michel et Danielle Leclercq, Centre d’autoformation et de formation continuée, 4e éd., 1996, 76 p. 
L’opuscule édité par la communauté française explique la complexité belge : la constitution, le droit de vote, la nationalité belge, le rôle de la commune et de la province, la place de l’état fédéral et des entités fédérées, les organes de contrôle. Un lexique d’une dizaine de pages permet de s’y retrouver dans les termes et les lois. Un bon outil pédagogique (085-27.13.66)
139-130 LES MOTOS GILLET Herstal 1919-1959 par Yves Campion, Editions Nostalgia, , 2000, 208 p. 
Nullement amateur de motos, j’ai pourtant flanché à la vue de ce livre passionnant qui raconte quarante ans de la saga d’une moto herstalienne: la moto Gillet, reine des rallyes et des courses avec ses autres consoeurs herstaliennes, Saroléa, F.N.. Elle eut aussi sa place dans le charroi militaire avec d’étonnants marchés publics déjà bien répartis. Motocyclettes, sides-cars et même motos futuristes ne nous font pas oublier un autre aspect, l’économie avec la fabrication, les salons et autres foires.1959 fut malheureusement un année noire.Adieu les Gillet.(087-33.43.73)
139-131, HANDBOEK VOOR DE GESCHIEDENIS VAN LIMBURG par P.J.H.Ubachs, Maaslandse Monografieën 63, Hilversum,2000, 544 p. 
Une encyclopédie qui doit intéresser le chercheur liégeois car beaucoup de choses nous sont communes. L’auteur passe en revue les occupants de cette région (le grand Limbourg) depuis la lointaine préhistoire jusqu’à nos jours. Le moyen-âge qui a tant façonné nos mentalités et nos institutions est analysé dans le détails: économie, culture, institutions, religions. Attrait de la Bourgogne au 15e s., intégration ou non dans les Provinces-Unies au 16e s., jouet des grands jusqu’en 1840, division en 2 provinces de 2 royaumes depuis lors. Fin avec un index très utile.
139-132 VIVRE AU MOYEN-AGE, un autre millénaire, Abbaye St Gérard de Brogne, 2000, 
108 p. Une excellente synthèse que nous avons lue avec grand intérêt : vivre au village, dans l’abbaye, dans la ville, au château, la croisade, au féminin, avec les saints, avec la culture et le merveilleux tant profane que religieux…un aperçu global et évolutif de cette époque encore bien présente dans le patrimoine wallon. Cette exposition poursuit toujours sa route (071-79.70.70).
139 – Divers 
Un de nos membres, JACQUES HARDY et son collègue Jean-Claude LAMBRECHT ont écrit ce nouveau livre de la collection «Comté de Dalhem » Haccourt et la vie des Haccourtois au XXe s. ». Il présente un panorama de la vie locale en 430 pages et 428 photos après plusieurs centaines d’heures de recherches dans les journaux, au travers de témoignages d’habitants et aussi dans notre centre de recherches. Après une utile mise en bouche par la géographie de ce village, il raconte de quoi les Haccourtois vivent, le rôle des grands travaux (routes, canal, écoles) générant de nouveaux moyens de transports. Vie politique et paroissiale sont le cadre d’une manière de vivre comme dans les divertissements, le folklore, l’école, le sport. Des membres particulièrement brillants du village sont rappelés en mémoire. De nombreux clichés (on aurait aimé connaître la source des illustrations) rendent cette somme instructive et agréable à lire.
Jacques Hardy, membre depuis peu de notre association, ancien professeur à l’Athénée de Visé et certainement le plus Haccourtois des Visétois s’est investi dans le folklore local et le secteur associatif de sa commune natale.
Avec ce livre qui est déjà en cours de réédition (autrement dit, son premier tirage est déjà épuisé), il fête ainsi dignement l’entrée de son ancienne commune dans le 21e s., comme l’a souligné un autre Haccourtois, le bourgmestre d’Oupeye, Guy Goessens. A acquérir sans faute dans toutes les bonnes librairies…..ou à commander à Blegny-Mine au 04/387.43.32 (auprès de Mme Deliége).